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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 10:19
Pourquoi je pars sur la Flottille de la Liberté II

Dans quelques jours, je vais embarquer sur le bateau français, le « Louise Michel » en route pour Gaza, pour tenter d’apporter de l’aide humanitaire à une population qui souffre d’un blocus absurde et inflexible depuis maintenant cinq ans.

Ce voyage n’est pas une croisière. Je n’y vais pas par plaisir, encore moins pour une quelconque fierté personnelle. J’y vais, en tant que députée européenne, non pas en tant que Nicole Kiil-Nielsen, parce que j’espère que ma fonction au Parlement Européen pourra donner du poids à cette initiative.

Ce voyage n’est pas un divertissement. Nous ne reculerons pas, il s’agit d’une initiative non-violente. La situation l’exige, et l’attente est très forte chez les citoyens gazaouis. Ne pas partir reviendrait à renforcer le sentiment d’abandon, de fatalité qui est leur quotidien.

Des voix s’élèvent pour remettre en cause la pertinence de cette flottille dans le contexte actuel des révolutions arabes et de la réouverture du passage de Rafah.

Depuis toujours, les raisons de ne pas agir, et d’attendre des avancées sont mises en avant : ce n’est jamais le bon moment pour les palestiniens ! Mais la situation ne change pas, et les avancées ne viennent pas. On peut même dire qu’aujourd’hui, le quotidien des Palestiniens s’est dégradé.

Notre flottille n’accostera peut-être pas à Gaza. Elle n’atteindra peut-être pas cette terre où l’absurde règne depuis 5 ans, où nous sommes attendus, espérés le 30 Juin par les bateaux des pêcheurs et la population dont plus de la moitié n’a pas encore 18 ans.

Je pars sur la Flottille de la Liberté parce que je suis allée à plusieurs reprises en délégation parlementaire malgré l’adoption de plusieurs déclarations de l’Union Européenne condamnant ce blocus illégal, aucune action n’est entreprise. Je ne supporte plus la passivité complice des gouvernements européens. Parce que la Palestine ne peut pas dépendre uniquement du bon vouloir de ses voisins, et de la clémence occasionnelle d’Israël, pour assurer des conditions dignes à ses habitants.

Photographies : Conférence de presse et meeting du bateau français pour Gaza, Marseille, 18 juin 2011

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