mardi 22 mars 2011

cantonales 2011

Analyse

Tous les quatre faisaient leur baptême, mais seules Patricia Hénaff et Françoise Péron iront au bout du voyage. D'un côté la candidate de la majorité présidentielle, qualifiée de justesse (12,77 % des inscrits). De l'autre la socialiste, qui devance de 162 petites voix Gisèle Le Guennec, la candidate divers gauche...

Laquelle est bonne joueuse. Avant même de s'être réunies avec sa rivale logonnaise, Gisèle Le Guennec annonçait déjà qu'« elle appelait à battre la droite au second tour ». Forte de sa position de seconde place sur la plus grosse commune du canton (31,83 % des suffrages à Plougastel-Daoulas), la candidate divers gauche positive.

Certes, elle a manqué « de peu » le second tour, mais elle sait aussi se réjouir « du bon score global de la gauche... » Une gauche que son remplaçant, André Le Gac, aime plurielle... Le conseiller général sortant avait laissé au département la place au chaud pour Gisèle Le Guennec. Déçu, il reconnaissait dimanche que « le passage de témoin, c'est toujours difficile... À cause de ce scrutin antidémocratique, le pluralisme de l'assemblée départementale va s'appauvrir ».

À droite, la relève aura été moins douloureuse. Même si la transition à l'ère Patricia Hénaff aura coûté près de cinq points à l'Alliance pour le Finistère. En 2004, Dominique Cap avait en effet compté prés de 35 % des suffrages, contre un peu plus de 30 % pour sa successeure. Laquelle, pragmatique, rappelle que « mathématiquement, elle est gagnante ». Persuadée de « sa réserve de voix », elle a affirmé, dimanche soir, qu'elle ferait tout « pour convaincre d'aller voter »...

Le grand gagnant des perdants, Serge Borvon, était tout sourires, dimanche soir à l'Avel Vor. Et pour cause : premier candidat vert à se présenter à des cantonales sur Daoulas, le représentant d'Europe Écologie a rassemblé près de 17.18 % des suffrages exprimés. Un succès qui confirme la vague verte observée aux régionales. « Cette fois-ci, les électeurs ont montré qu'ils voulaient aussi de l'écologie politique au département, dit celui dont il ne faut pas attendre de consigne de vote, pour dimanche. Trop de choses nous séparent du PS, alors nous laissons les électeurs libres... »

Françoise Péron, de son côté, est « ravie ». La Logonnaise a montré qu'ensemble, « les autres communes » du canton pouvaient peser lourd. Elle se dit prête à apporter « un nouveau regard », comme, 44 ans avant elle, son prédécesseur à la mairie de Logonna-Daoulas, Jean-Marie Kermarrec. Depuis le mandat de ce dernier au conseil général, les représentants du canton sont systématiquement originaires de Plougastel...

Claire ROBIN.

Elections cantonales du 20 et 27 mars 2011

Canton de Daoulas

Serge Borvon 

et  Cathy Smith Suppléante  

Agé de 64 ans, je suis en retraite de la DCN où j’exerçais dans le domaine de la prévention et des conditions de travail. La retraite venue, j’ai repris des études  à l’UBO, et actuellement je suis en doctorat d’ethnologie.

Les responsabilités politiques me sont familières puisque pendant 21 ans j’ai été élu conseiller municipal à Plougastel-Daoulas dont 12 ans en qualité d’adjoint au maire. J’ai également siégé au bureau du syndicat de transport d’eau de Daoulas et au Syndicat de bassin de l’Elorn, de 2001 à 2008.

Militant écologiste depuis 15 ans, je pense que les ressources de notre pays comme de la planète sont limitées et qu’il faut les répartir plus justement. Je considère qu’il est de notre engagement écologiste et notre responsabilité, est, ici et maintenant, de refuser d'assister passivement au scénario de sociétés qui se désagrègent et d'une nature qui s'épuise ; il y a un lien indissociable entre justice sociale et impératif écologique, émancipation de l’humanité et respect de l'environnement. Il s'agit pour nous de développer de nouvelles proximités pour retrouver du lien et du sens collectif, de mettre l’action publique au service de l’intérêt général, de redonner une nouvelle vigueur à la démocratie, et aux solidarités. 

 J’ai 52 ans, suis commerçante à Hanvec depuis 2007 et participe quotidiennement très concrètement au maintien du petit commerce en milieu rural d’une part et en mettant l’accent sur les produits issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable d’autre part.

             Conseillère municipale à Rosnoën de 2001 à 2008, cette période fut pour moi l’occasion d’œuvrer au sein d’une équipe pour des prises de décisions pour l’intérêt général de la commune.Je suis membre adhérente aux associations « Eaux et Rivières » et « Nature et Progrès ».

Faire de la politique autrement devient urgent,  il faut redonner la parole aux jeunes et leur permettre de rester au pays. Etablir une mixité intergénérationnelle dans le logement est nécessaire.

Recréer des moyens de communication avec les zones urbaines par des transports collectifs de proximité s’impose.

Consommer mieux en privilégiant les circuits courts de distribution ne peut que développer et consolider l’économie locale tout en renforçant le lien social.

Reconquérir une eau propre accessible à tous en favorisant une agriculture respectueuse de l’environnement contribuera à pérenniser les ressources marines.

Des mesures concrètes dans ce sens permettront d’établir une base pour l’élaboration d’une société plus juste et solidaire.

Cantonales. Serge Borvon candidat des écologistes

7 décembre 2010

Ancien adjoint au maire de Plougastel, Serge Borvon, 63 ans, adécidé d'être le candidat d'Europe écologie-Les Verts aux cantonales. Pendant 21 ans, cetancien de laDCN de Brest a siégé au sein du conseil municipal de Plougastel. À partir de 1986, il est d'abord «simple» conseiller d'opposition aux côtés de son chef de file divers gauche André Le Gac. Lorsque ce dernier devient maire en 1989, il est promu adjoint aux affaires scolaires le temps de deux mandats. Puis en 2001, lorsque Dominique Cap etladroite reprennent la mairie, Serge Borvon retourne dans l'opposition.

Les législatives en 2002

Ce n'est qu'aux dernières municipales qu'il quitte enfin le conseil municipal. «Avec quelques amis, nous avons monté une liste Solidarité écologie Plougastel qui a obtenu 12% des suffrages au premier tour. Une union avec la liste d'André Le Gac nous apermis de placer deux élus au conseil». Serge Borvon n'en sera pas. Autre expérience électorale en 2002. Serge Borvon se présente alors aux législatives au nom des Verts. Il affronte le député sortant Kofi Yamgnane et celui qui le détrônera, Christian Ménard.

Et de quatre

Mais cette fois, le voilà embarqué pour un autre scrutin. «Dans chaque canton, il y aura soit un candidat Europe écologie-Les Verts soit un candidat UDB avec des soutiens réciproques des deux mouvements», poursuit Serge Borvon qui regrette que seuls les gros partis (PS etUMP) soient aujourd'hui représentés au conseil général. Ils sont donc désormais quatre candidats à briguer un siège au département: l'adjointe de Plougastel, Patricia Hénaff, pour ladroite, le maire de Logonna-Daoulas, Françoise Péron, pour le PS, la protégée du conseiller sortant André Le Gac, Gisèle LeGuennec (divers gauche), etdonc Serge Borvon pour lesécologistes.